"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant où l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses" (Milan Kundera, La vie est ailleurs)

samedi 5 juin 2010

Aux frontières du monde

Choisissez une nuit bleue de sueur et d’alcool,
Sa robe blanche tachée de lumière et de danse.
De préférence un samedi aux rues mures et denses
De jambes pressées et de sourires que l’on vole

Ajoutez musique, jupes et pourquoi pas des cons,
Pour un mélange crédible, un décor réel.
Versez deux français ayant loupé leur avion
Qui brassent le désordre, le citron et le sel.

Ils célèbrent ce pays, ils célèbrent ses îles
Qui s’embrassent tendrement aux frontières du monde
Ses reliefs, ses formes que leurs verres sourds inondent
Beauté sauvage dans cette foule de vulgaires filles

Saupoudrez d’euphorie le four de la nuit
Que s’excitent les corps sur le sol sucré
Fondre subtilement une fleur égarée
Dans le chaos bovin, au milieu des kiwis.

Une pincée de sublime qui donnera au tout
Une saveur exquise accordant couleurs et goûts
Jonas succombe vite à ce parfum délicieux
Maori vénéneuse, il lui compte les yeux

Il oublie ce pays, il imagine cette fille,
Qui l’embrasse tendrement aux frontières du monde,
Ses reliefs, ses formes que ses yeux sourds inondent,
Beauté sauvage dans cette foule de vulgaires filles


Wellington. dans un bar, un samedi d´avril

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